Apres deux ans de disette, le ballon va en fin rouler sur les pelouses de la D1 et D2 au Togo à partir du 11 septembre prochain. C’est la date retenue par la Fédération Togolais de Football (FTF) pour le démarrage du championnat de football de première division et le 28 septembre pour la deuxième division. Et selon le chronogramme adopté par la FTF le 10 juin 2016, la saison 2016-2017 a été ouverte depuis le 15 juillet dernier.
La liste nouvel « Elan » dirigé par le colonel Guy AKPOVI qui est à la tête de la FTF veut faire les choses autrement. Des dispositions sont donc prises pour aller vers la professionnalisation ou du moins améliorer l’image du championnat togolais. La première de ces dispositions concerne la délivrance des licences aux joueurs.
La FTF veux mettre en place un système sécurisé d’établissement des licences aux joueurs. Un système qui sera conforme aux normes de la FIFA. La licence sera délivrée sur la base des pièces d’identité régulièrement établies (Carte Nationale d’Identité) et sera informatisée. Ceci permettra d’éviter ce qu’on peut appeler la transhumance des joueurs qui quittent un club pour un autre sans aucune forme de transfert. Eviter les fraudes d’identité. Il y a certains joueurs qui changent de noms et d’âge presque toutes les saisons. Le système aura pour mérite de contrôler les joueurs et leur mouvement.
Avant le démarrage du championnat, tous les clubs auront à remplir une fiche d’engagement. Ce qui prouve qu’il doit y avoir des conditions que les clubs doivent respecter avant, pendant et après le championnat. De part le passé, on a constaté qu’il y a des clubs qui décident de boycotter de façon délibérée ou pour rien du tout un match. Ce qui ne favorise pas le bon déroulement du championnat. L’autre disposition qui va hausser le niveau du championnat togolais à venir, est celle qui demande aux clubs de recruter des entraineurs qualifiés.
Le communiqué de la FTF dit ce qui suit :
les clubs sont tenus de recruter un entraineur titulaire de l’une des licences d’entraineur de la CAF (C, B ou A) ou titulaire de tout autre diplôme étranger valide ou reconnu comme tel par la FTF
Les clubs auront un staff technique qui a un niveau assez élevé de la connaissance du Football et c’est le Togo qui en sortira gagnant puisqu’à la fin, on aura des joueurs bien formés par des professionnels en la matière.
Il est également demandé aux clubs d’avoir des catégories de jeunes (Minimes, Cadet et junior). C’est d’ailleurs une exigence de la CAF pour les clubs africains du moins ceux qui prétendent évoluer dans les compétitions continentales. Même si la FTF n’en fait pas une obligation pour les clubs togolais avant le démarrage du championnat, nous pourrons dire que c’est un début et cela pourra se concrétiser dans les années à venir.
Chaque club de D1 et D2 doit nommer un attaché de presse qui sera le lien entre son club et la direction de la communication de la FTF. Cette disposition permettra une couverture médiatique efficiente et efficace de chaque match du championnat. Les hommes des médias auront un interlocuteur en cas de besoin. Désormais les matches de première ou de deuxième division ne vont plus être disputés sur n’importe quelle installation. L’instance faitière du football togolais compte organiser des visites d’inspections des installations susceptibles d’accueillir les matches du championnat.
L’idée est d’aller vers une réhabilitation des infrastructures sportives qui sont devenues presque impraticables à travers notre pays. Pour produire du beau football, il faut évoluer sur de bons terrains qui respectent les normes en vigueur.
Il est à noter qu’à la fin de la saison, sur les 14 clubs qui vont évoluer en D1, quatre (04) vont descendre en division inférieure et deux de la deuxième division vont monter en division supérieure. Ce qui fera 12 clubs en D1 pour la saison suivante pour être dans les normes exigées par la FIFA. Ce qui est évident est que si toutes ces dispositions sont mises en œuvre par la FTF, cela permettra au sport roi togolais de retrouver ses lettres de noblesse.