
À l’issue du dernier congrès ordinaire de la Fédération Togolaise de Football (FTF), un constat alarmant a été dressé par le Directeur Technique National (DTN) concernant le niveau de qualification des entraîneurs locaux. Selon les exigences de la Confédération Africaine de Football (CAF), le Togo ne dispose pas actuellement d’un nombre suffisant d’entraîneurs titulaires des licences nécessaires pour encadrer les clubs engagés en compétitions inter-clubs.
« Le DTN a présenté une situation de nos entraîneurs. Selon les exigences de la CAF, il est apparu que nous n’avons pas suffisamment d’entraîneurs qualifiés à ce jour. Une exhortation a été faite pour que les entraîneurs aillent rapidement à l’école pour éviter qu’après la qualification des clubs aux coupes inter-clubs africaines, les entraîneurs ne trouvent pas de place sur les bancs «
a déclaré Agoro Medjessiribi, deuxième vice-président de la FTF.
Une formation en veille depuis des années
Malgré un communiqué du Secrétariat Général de la FTF, Hervé Tété Agbodan datant du 6 mars dernier annonçant la reprise des formations, la réalité reste préoccupante. La dernière session de formation pour la Licence C CAF remonte à février 2017, tandis que celle de la Licence B CAF date d’août 2017. En près de huit ans, aucune nouvelle promotion n’a vu le jour, fragilisant la base technique du football togolais.
Selon nos informations, seulement quatre entraîneurs au Togo sont actuellement détenteurs de la Licence CAF A ou d’un diplôme équivalent : Nibombé Daré (sélectionneur national), Afizou Traoré, Adjakpa Tété Ben et Jonas Kokou Komlan. Un chiffre largement insuffisant au regard des ambitions continentales du pays.
Deux clubs qualifiés, mais des entraîneurs sans diplôme requis
L’inquiétude est particulièrement vive à l’approche des compétitions africaines inter-clubs. L’ASCK, championne de la saison 2024–2025 et qui devrait normalement s’ engager en ligue africaine des champions, et Gbohloesu, qualifié pour la Coupe de la CAF, risquent d’être confrontés à une situation embarrassante. Leurs entraîneurs respectifs, Ametokodo Messan King (ASCK) et Noutsoudjè Maurice (Gbohloesu), ne disposent pas de diplômes conformes aux standards exigés par la CAF.
Si aucune mesure rapide n’est prise, les deux clubs pourraient être contraints de nommer un entraîneur intérimaire répondant aux critères, ou pire, faire face à des sanctions administratives de la CAF.
Ce flou autour des bancs de touche risque donc de compromettre les chances du Togo sur la scène continentale.