Près de soixante douze heures après le drame de N’zérékoré en Guinée, une survivante pointe du doigt la responsabilité de la police.
Le 1er décembre la finale du tournoi de football entre N’zérékoré et Labe a viré au drame. A la suite d’un penalty accordé à l’équipe locale, de violents affrontements ont éclaté entre les supporters, créant une panique générale qui a fait plus de 56 morts selon les sources officielles.
Près de trois jours aprés ce drame, une survivante a bien voulu raconter ce qu’elle a vécu dans une vidéo postée sur X par le journaliste Facely Konaté.
« La police nous a complètement bouleversés hier parce que le temps pour nous de sortir, ils ont barré la route avec les véhicules. Là on ne pouvait pas sortir. Nous qui sommes venus avant, nous sommes restés donc en bas. Ceux qui sont venus en arrière-plan ont marché sur nous. Je suis arrivée à l’hôpital sans me rendre compte parce que j’avais fait une crise. Le gaz lacrymogène était de trop. Heureusement, j’ai eu plus de peur que de mal »
témoigne-t-elle.
Sans langue de bois, elle fustige la responsabilité de la police et des autorités guinéennes.
« Les autorités ont démissionné de leur responsabilité hier. Au lieu d’encadrer les enfants mineurs qui étaient au stade, cela n’était pas leur préoccupation. Leur préoccupation était de comment ils vont sortir du stade. Et la sécurité qui devait protéger la population, a fait face aux autorités pour les sauver et les aider à sortir du stade. Ils s’en foutent des citoyens. On sait tous qu’ils sont là pour protéger les personnes et leurs biens ».
Le gouvernement guinéen a promis mettre sur pied dans les prochaines heures une commission d’enquête pour déceler les causes et situer les responsabilités liées à ce drame.